Parc des Princes - 8 Déc.

Le mercredi 8 décembre 2004.
Une vision plutôt scatologique de la vie parisienne. Horreur et consternation.

(traduit de l'anglais)

Je pourrais faire de l'humour en disant, comme tout bon parisien quelle journée de merde ! Cambronne et son bon mot me harcèlent aujourd'hui.

Que dois-je conclure de ces coïncidences qui me poursuivent chaque jour que je vis en terre français ?

Je voulais voir si il y avait un match de football, ce soir au Parc des Princes, à la Porte de Saint Cloud, afin d'admirer ce rituel si européen. D'abord en prenant le métro, je tombe sur une affiche appelée Prout ! l'expo crade à la réputée Cité des Sciences (du moins je le croyais en touriste naïf).

Puis survient une rangée de bonhomes en tête de fesses pour une comédie musico-paranoïaque (comme l'indique l'affiche et tout comme je le deviens en terrain hostile) intitulé Dali folie. Incroyable mais vrai.

Enfin arrivé au Parc des Princes, je vis qu'il n'y avait pas de match ce soir. Pas de bol ! Pas de bol, c'est le cas de le dire, mais un siège de toilette, échoué là, irréellement vivant parmi les passants, ombres dans la nuit, qui se moque de moi.

Atram.

Shaz Mc Siegel, votre touriste bien aimé.

Vous pouvez lire le témoignage en post-sriptum, ou poursuivre la visite par ici

ou aller en sens inverse

Voici, et ce afin de rehausser le ton de cette nouvelle journée, quelques mots de Pierre Cardin, le grand styliste sur son ami Dali.

Jeune, lorsque j'ai rencontré Salvador Dali et des liens d'amitié se nouèrent très vite. En 1970, le Théâtre des Ambassadeurs devint l'Espace Cardin, subit de grands changements et Dali voulut le revoir.

Regardant la salle, transformée en noir, il monta sur scène et me dit : "C'est parfait, il ne faudra admettre que les spectateurs habillés tout en blanc. Cet espace ne veut pas seulement séduire mais provoquer, violer le public et l'Académie des Conventions. Soyez profanateur et iconoclaste. Prenez les spectateurs qui donnent de l'urticaire aux classiques et aux bien-pensants". Il me conseilla d'accepter un concert hard rock d'Alice Cooper, ce fut un grand succès.

A Paris, il habitait l'Hôtel Meurice, rue de Rivoli. Un jour, il convoqua la presse, dans sa suite se trouvaient préparées des peintures liquides dans des sacs en papiers. Dali, solennellement, ouvrit la porte-fenêtre, s'avança sur le balcon et jeta les sacs de peinture sur les voitures en stationnement : la peinture "Explosion" venait de naître ! ! !

Je garde en mémoire le souvenir d'une soirée chez Maxim's, où avec sympathie il me raconta longuement sa vie depuis sa jeunesse, et je fus envoûté. A New-York, Dali projeta un pavé sur les vitrines d'un grand magasin pour lancer son parfum "Fracas". Toute la presse en première page s'en fit l'écho. Gala, sa muse, sa femme, n'en fut-elle pas l'inspiratrice ?

Pierre Cardin


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