Paris ne serait-il que chantiers ? Quel complot cela cache t'il ? Je décide d'aller vers l'Arc Triomphe. Et ? Et ? Vous avez deviné, lui aussi en chantier. Du moins en partie.

Détail du rajout.

Vraiment déprimé, je rencontre par bonheur Miss Gundam, une charmante vieille compatriote. Elle tient à m'emmener chez elle. Nous passons devant le Musée Galliera, dont les travaux, étrangement, semblent se finir.

Elle me prouve que, par la vue du salon de son hôtel particulier sur les quais, la Tour Eiffel n'est pas en travaux.

Il s'agit, me confie t'elle, du chantier du Musée des Arts Primitifs du quai Branly (qu'on ne voit pas sur la photo). Avant de me quitter, Miss gundam me glisse un papier en main, que je découvre dans l'escalier.

Tandis que le chantier suit son cours, des historiens de la capitale égrènent déjà les attributions successives de ce site, longtemps délaissé et réputé instable : dépôt de garde-meubles gouvernemental, écuries impériales, exposition internationale de 1937, installation provisoire pour le ministère des Finances... Ces derniers bâtiments sont détruits en 1990, pour pour un projet de centre de conférences international, abandonné quatre ans plus tard. En friche, la zone est alors investie à l'occasion de manifestations et de foires diverses. Aujourd'hui, des voix discordantes se demandent toujours si l'emplacement du quai Branly représente le meilleur choix pour ériger définitivement "en dur" le « Musée des arts premiers ». Il est en effet classé dans la zone rouge des terrains inondables, en cas de débordement de la Seine. Cette situation à risque a déjà été maintes fois rappelée dans des rapports adressés aux différents ministères. Elle n'a pas convaincu les initiateurs du Musée du quai Branly de renoncer à leur projet.(1)

Pas entièrement sûr d'avoir bien compris, je suis bouleversé par la vision de statues primitives très rares pourissant dans l'eau. Je sors de l'hôtel partciulier pour halluciner (2) une dernière fois.

Une grue géante semble se saisir de la dame de fer.

Atram.

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(1)(2) En français dans le texte.